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Quand on cite les grands flûtistes, que ce soit d'avant-hier (Moyse, Le Roy, Gaubert, Caratgé, Crunelle, Dufrêne) ou d'hier (Rampal, Bourdin, Marion, Debost, Lardé, Larrieu), il faudrait que les gens prennent l'habitude d'y ajouter Jean-Pierre Eustache !
Je comprends que vous soyez fier de votre père.

2002 - Christian MERLIN, critique musical au Figaro


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Paris nous enlève
le flûtiste Jean-Pierre EUSTACHE
Brillamment reçu au sein de l'Orchestre de l'Opéra

Le Dauphiné Libéré - 1960

Lorsque les trois coups retentiront, la saison prochaine, sur la scène de l'Opéra de Paris, un musicien Grenoblois se trouvera parmi les quatre-vingt-dix exécutants de l'orchestre . Monsieur Jean-Pierre EUSTACHE, professeur de flûte à l'Ecole Nationale de Musique que dirige Eric-Paul Stekel,fils du célèbre psychanalyste Wilhem STEKEL , disciple de S.FREUD, vient en effet d'y être brillamment reçu. Le jury, après l'avoir préféré aux vingt-quatre autres candidats (la plupart titulaires de prix internationaux) lui a adressé ses plus chaleureuses félicitations. Citons celles de Monsieur Julien, administrateur de l'Opéra ; de Monsieur E.Bondeville, secrétaire perpetuel de l'Académie des Beaux-arts, directeur de l'Opéra ; des chefs d'orchestres de l'Opéra ; les maîtres Louis Fourestier, Robert Blot et Pierre Dervaux ; celles des éminent flûtistes Jean-Pierre Rampal et Lucien Lavaillotte, également membres du jury, ainsi que Jacques LOUSSIER, le célèbre musicien de Jazz, son ami et parrain de son fils Philippe. A ces félicitations , s'ajoutèrent celles du directeur de l'Ecole de musique Grenobloise. Mais ce n'est pas sans regret que celui-ci voit s'en aller vers la capitale un instrumentiste de grand talent, un soliste dont le Tout-Grenoble mélomane a apprécié les qualités, aujourd'hui consacrés par cette flatteuse distinction. Car être admis à l'Opéra de Paris à trente ans, c'est un grand honneur pour le candidat, un honneur auquel participe et ses maîtres, et la ville qui a eu le plaisir de l'accueillir durant de longues années.

Premier prix de Conservatoire à douze ans.

Monsieur Jean-Pierre EUSTACHE est né le 14 octobre 1930 à Caen où ses parents - son père est flûtiste, sa mère violoniste- le dirigent tout naturellement vers la carrière d'artiste-musicien. A l'âge de douze ans, il sort du Conservatoire de Caen avec un Premier Prix de flûte. Il est reçu premier au Conservatoire de Paris, en 1948 ou il obtient notamment une médaille de musique de chambre, après avoir suivi l'enseignement de MM Marcel Moyse (du célèbre trio) et Roger Cortet, professeurs de flûtes ; de M Fernand Oubradous, professeur de musique de chambre : et de Melle Simone Petit, professeur de solfège. Signalons au passage que cette dernière, accompagnatrice à l'Opéra, participa aux répétitions de " Carmen " dans la mise en scène de Raymond Rouleau. A sa sortie du Conservatoire de Paris, Monsieur Jean-Pierre EUSTACHE s 'installe à Grenoble. Il est brillament reçu au concours de professeur de l'Ecole Nationale de Musique, fonctions dans lesquelles il excelle.

Le mariage de deux talents

En 1954, le brillant professeur rencontre le professeur de piano, melle Geneviève Dinand et se marient. - Ils auront de ce mariage, trois enfants ; Eric-Pierre, Informaticien, Isabelle, qui deviendra professeur de danse et Philippe qui après des études de violon choisira d'enseigner le Secourisme à la Croix-Rouge Française. (texte ajouté a l'article d'époque par son fils) - Monsieur et Madame Jean-Pierre EUSTACHE joueront certaines œuvres ensembles . Citons comme étapes de cette marche vers le succès : le Concerto pour flûte et harpe de Mozart donné en 1954 ; les concertos pour flûte de Mozart toujours, en avril 1959, celui de Jacques Ibert, la suite en si et le cinquième concerto brandebourgeois de Bach. " Bach est notre maître à tous ", nous a dit le professeur Jean-Pierre EUSTACHE. Puis, répondant à notre question : " Lorsque je joue, je m'efforce de ne pas trahir l'auteur ". " Ayez toujours le respect de l'œuvre ", comme le disait Toscanini. L'heureux candidat a également joué à Paris à l'Ecole normale de musique, sous la direction de Georges Enesco, puis de Louis Fourestier avec l'Orchestre des Cadets du conservatoire de Paris. Là aussi, il recueilli les plus flatteuses appréciations. -Le Dauphiné Libéré ' 1960

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Candide n°52 - Semaine du 26 avril au 3 mai 1962
Révélation d'un Flûtiste Vivaldi : Six concertos pour flûte et cordes Op10

Après les concertos et symphonias de Janigro (Amadéo) et les saisons de Kurt Redel (Erato), c'est mon troisième grand moment vivaldien depuis dix mois. Non que la Tempesta di mare, la Nuit, le Chardonnet (ni leurs trois frères anonymes) soient des révélations, mais la virtuosité et la sonorité lumineuse de Jean-Pierre EUSTACHE en sont une, et d'importance. Il est vrai qu'il est à bonne école : il joue dans la fosse de l'Orchestre de l'opéra de Paris, à coté de Jean-Pierre Rampal.

La Discographie française - Revue n° 116 du 1er mai 1962
VIVALDI révèle Jean-Pierre EUSTACHE

Encore Vivaldi ? Allez-vous dire peut-être. Eh ! Oui mais vive Vivaldi lorsqu'il est aussi bien interprété, enregistré et présenté. Voici un des meilleurs disques qui lui aient été consacrés depuis longtemps (et dieu sait qu'il en paraît beaucoup). Les œuvres sont loin d'être inédites : il s'agit des six concertos pour flûte de l'Op. 10 - trois d'entre eux au moins sont célèbres, très aidés en cela par leurs titres : la Tempesta di mare, la Noté et le Chardonneret. La révélation sera, pour les discophiles, le jeune flûtiste Jean-Pierre EUSTACHE (dont c'est le premier enregistrement) 31 ans, Premier Prix de Conservatoire et 2ème prix de Genève, il joue actuellement dans l'Orchestre de l'Opéra de Paris et à la R.T.F. Il possède une sonorité merveilleusement ronde et pure, un souffle qui semble inépuisable et une virtuosité parfaite qui se fait pourtant oublier pour nous mener vers d'aériennes délectations.

Disques classiques par Jean Roy - Télérama du 12 mai 1963

L'opus 10 comprend trois concertos descriptifs (la Tempête, la Nuite, le Chardonneret) et trois concertos non titrés, ce qui ne les rend pas moins évocateurs et attrayants que les trois premiers. En voici une excellente interprétation , élégante et mesurée. La sonorité du soliste est très belle, et la virtuosité n'est jamais sollicitée artificiellement. J'aime cette modération et ce respect du texte ; j'aime aussi que ces concertos soient traités avec un sens de la beauté expressive et équilibré qui en fait ressortir l'élégance et la souveraine harmonie

Critique de la Revue du disque n° 122 - 1961

Voici gravée sous la direction de Roland Douatte, une version " musclée " où la mise en place de chaque trait apparaît comme la nervure d'une construction rigoureuse, sans faille dans la continuité de chaque ouvrage. Disons tout de suite que cette impulsion rythmique remarquable dans les six concertos du prêtre roux, ne mets que mieux en évidence la ronde sonorité, la sensibilité frémissante du soliste Jean-Pierre EUSTACHE (" sicilienne de Chardonneret "). - Le jeu du soliste épouse avec bonheur toutes les intentions du chef. Sa virtuosité aisée et jamais " gratuite " emporte notre conviction dans les volets rapides et sa délicatesse méthodique, sa sonorité chaude créent un séduisant climat. - Le soliste est présent sans excès et l'orchestre, très audible en chaque partie y compris le continuo, bien cadré.

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Le professeur Jean-Pierre EUSTACHE
Remporte le prix international
d'exécution musicale de Genève
Concours International d'exécution musicale
GENEVE - 1958

(Le Dauphiné Libéré - 3 octobre 1958)
M. Jean-Pierre EUSTACHE, flûtiste, professeur à l'Ecole Nationale de Musique, flûte solo à l'Orchestre de l'Association des Concerts du Conservatoire et au Théâtre Municipale, vient de remporter, à l'unanimité, le Prix international d'exécution musicale de Genève 1958, concours qui est organisé par le Conservatoire de Genève en collaboration avec Radio Genève et l'orchestre de la Suisse Romande. Quarante trois flûtistes de tous pays se sont présentés aux éliminatoires, parmi eux, 18 ont été acceptés pour le récital et 4 pour le final, dont Jean-Pierre EUSTACHE qui a exécuté le 1er octobre, au Victoria Hall accompagné par l'Orchestre de la Suisse Romande, direction Edmond Appia, les deuxième et troisième concerto en sol de Mozart. Tout ceux qui ont été à l'écoute de Radio-Sottens, car le concert était retransmis en direct par la radio suisse, ont pu apprécier la magnifique exécution de notre professeur à l'Ecole Nationale de Musique et les longues acclamations, dont il a été l'objet. M. Jean-Pierre EUSTACHE avait obtenu un 1er prix de Musique de Paris, classes Moyse et Cortet en 1952 et il est entré sur concours à notre Ecole Nationale de Musique en 1953. C'est le deuxième professeur de notre Ecole, après Mme Flora Elphège, violoniste, qui figure au palmarès de ce concours international de renommée mondiale. Le maître E.P. Steckel peut s'enorgueillir d'avoir su s'entourer d'aussi éminents collaborateurs. Notre professeur de flûte est non seulement un pédagogue mais aussi un grand artiste, du reste, nous apprenons que M. Jean-Pierre EUSTACHE jouera au concert d'avril de l'Association des Concerts du Conservatoire, les concertos de Mozart et de Jacques Ibert.
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Dauphiné Libéré du 16 novembre 1963

Nous apprenons que M. Jean-Pierre EUSTACHE vient d'être nommé première flûte solo à l'Orchestre de l'Opéra de Paris. C'est un grand Honneur pour cet artiste distingué ; honneur qui rejaillit sur notre conservatoire, puisqu'il en a été, pendant de nombreuses années, le professeur de flûte.


T.M.C - Caen - décembre 1966
Qualité et… élégance


Pour son concert mensuel de décembre, l'Orchestre de Caen nous a réservé une agréable surprise : un programme de choix, des solistes brillants. Sous la Baguette de Jean-Pierre Dautel, les musiciens Caennais ont fait preuve de légèreté, de virtuosité. C'est ainsi que la " Symphonie du matin " de Haydn nous apparut sous un éclairage des plus délicats, fait de nuances très sensibles. Avec le célèbre " Concerto pour flûte, harpe et orchestre " de Mozart, Lily Laskine et J.P Eustache, les deux solistes invités de cette soirée, firent ressortir tout le raffinement d'une œuvre de salon toute teinté de la personnalité de son auteur. Mais l'instant le plus agréable de la soirée fut sans doute l'interprétation des dans de Debussy par Lily Laskine. La harpiste, très bien accompagnée, fit l'étalage de la virtuosité bien employée. Ce qui est bien rare. Décidément, aucune fausse note dans cette soirée de qualité.


T.M.C - Caen - décembre 1966
Une soirée d'une qualité rare sous la baguette de J-D. DAUTEL


Deux solistes de grande classe, un programme attrayant et varié, un orchestre de chambre touché par la grâce, voila bien de quoi faire un concert hors série. Le T.M.C. était comble vendredi et la chaleur des applaudissement, l'enthousiasme ont été la juste récompense d'une qualité, d'une perfection peut-on dire sans aucune exagération plutôt exceptionnelle. La symphonie " le Matin " de Haydn qui débutait le programme a été joué par les musiciens de l'orchestre de chambre de Caen, avec une finesse, une légèreté ahurissante. Il est toujours possible à un orchestre de faire beaucoup de bruit, mais les " pianissimi " par contre sont infiniment plus difficiles. Or, Jean-Pierre Dautel, a réussi à obtenir de son orchestre une délicatesse de nuances, une extrême aération du phrasé qui ont fait du matin, du bon papa Haydn une merveilleuse dentelle sonore. J'aime assez peu Hindemith d'ordinaire et pourtant les 5 pièces pour orchestre à cordes m'ont enthousiasmé. Peut-être parce que l'interprétation de l'orchestre de chambre en adoucissant les rugosités du contrepoint souvent très après de l'auteur de " Mathis le peintre " en a fait ressortir le côté expressif. Lily Laskine est une habitué des concerts Caennais, et c'est toujours avec plaisir que l'on retrouve cette si aimable artiste, si j'ai trouvé quelque peu trop retenu le temps qu'elle adopta pour le " flûte et harpe " mozartien, par contre les danses de Debussy ont été l'un des grands moments de cette remarquable soirée. Jean-Pierre Eustache fait partie du peloton de tête des grands flûtistes français, il allie une parfaite musicalité à une sonorité d'un velouté très spécial, qui semble presque faible de prime abord mais qui " porte " d'une façon extraordinaire le concerto de Gretry en a donné une preuve éclatante.
Guy BOUCHAUX

T.M.C - Caen - décembre 1966
Le Concert


Les très nombreux amateurs de Musique de Chambre, cette forme la plus enrichissante et la plus subtile de communication musicale, eurent vendredi 9 décembre le privilège d'un concert de grande qualité.
Un programme équilibré, un orchestre rompu aux exigeantes disciplines de cette forme d'art intime et précise entre toutes, un chef dont la musicalité avertie et raffinée s'exprime avec une sobre autorité, deux solistes de grande classe, tout concourait à faire de cette soirée une réussite.
La difficile Symphonie n° 6 de Haydn, véritable " paysage musical " fut interprétée avec une compréhension très sûre d'un texte qui unit la grâce mélodique et rythmique à un développement architectural rigoureux.
Pourtant, l'ensemble instrumental de Jean-Pierre Dautel qui préside à ses destinées ont dû vaincre particulièrement dabs cette œuvre des difficultés propres à la composition de l'orchestre qui souffre d'un léger décalage sonore causé par le nombre restreint des violons par rapport aux basses, et auquel il doit pallier par une vigilance constante. L'adjonction de deux ou trois violons donnerait certainement plus de sécurité à ce remarquable ensemble dont la ville de Caen peut s'enorgueillir à plus d'un titre, toutes comparaisons faites avec d'autres ensembles régionaux ou étrangers.
Les cinq pièces de Hindemith permirent à l'orchestre de donner la mesure de sa palette sonore. Claude Macaux, premier violon y trouve un climat particulièrement favorable à son indiscutable autorité et à sa sonorité.
Jean-Pierre Eustache, flûtiste, donna du concerto de Gretry une remarquable interprétation. Une musicalité parfaite servie par une technique sans faille, une chaude sonorité dont nous aimerions pour notre part une utilisation parfois plus subtile sont les caractéristiques d'un talent qui n'est plus à démontrer.
Nous croyons pouvoir signaler que de trop nombreux rideaux de velours sur la scène qui " avalent " en quelque sorte les aigus, ont pu parfois fausser un peu les plans sonores : ce petit défaut d'acoustique d'une salle dont la sonorisation est pourtant parfaite devrait être corrigé facilement pat l'implantation d'un décor approprié.
Lily Laskine est l'incarnation même de la musique et par sa seule présence avec un climat de certitude et de détente absolue pour l'auditeur.
Admirablement suivie dans toutes ses intentions par l'orchestre, elle recréa pour nous dans les danses de Debussy l'atmosphère de rêve dans laquelle baigne cette œuvre qui peut paraître un peu ésotérique à un public moins averti que celui qui, par la qualité de son attention, s'associa étroitement à l émouvante interprétation de ces belles pages.
Le Concerto de Mozart pour harpe et flûte, magistralement interprété, terminait le programme. L'enthousiasme des auditeurs et leurs nombreux rappels nous valurent une deuxième audition de l'Andantino.
Jean-Pierre Eustache et l'orchestre complètement détendus s'associèrent à leur prestigieuse partenaire pour faire de ce " bis " un moment de beauté musicale absolue.


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Révélation d'un Flûtiste

Vivaldi : Six concertos pour flûte et cordes op.10 - J.P Eustache et le Collegium Musicum de Paris, dir. Roland Douatte (Critère). Après les concertos et sinfonias de Janigro (Amadéo) et les saisons de Kurt Redel (Erato), c'est mon troisième grand-moment-vivaldien depuis dix mois. Non que la Tempesta di mare, La Nuit, Le Chardonneret (ni leurs trois frères anonymes) soient des révélations : mais la virtuosité et la sonorité lumineuse de J.P Eustache en sont une, et d'importance. Il est vrai qu'il est à bonne école : il joue dans la fosse d'orchestre de l'Opéra de Paris, à côté de J.P Rampal.


DISQUES CLASSIQUES - Musique de Chambre - Des 16e et 17e siècle.

SIX CONCERTOS POUR FLUTE ET CORDES (Opus 10) de Vivaldi, sans doute connus par les différentes versions phonographiques, mais qui jouissent ici d'une exécution tellement parfaite qu'on les imagine joués pour la première fois. (Solistes : Jean-Pierre Eustache, un flûtiste fin et racé, dont c'est le premier disque, avec le collegium Musicum de Paris). - 30 cms. CRITERE


Les Instruments de la musique dans un brillant concert éducatif Grenoble



C'est à l'amphithéâtre Marcel Reymond qu'avait lieu, hier soir, une séance à la fois peu ordinaire et pleine d'intérêt… En effet, l'Office Départemental de la Coopérative Scolaire et l'Institut Dauphinois de l'Ecole Moderne avaient eu l'excellente idée de profiter du talent des professeurs de l'Ecole Nationale de Musique , pour faire une présentation des " Instruments de la Musique " ; c'était là, un point de départ, une base, pour mettre au point une séance avant tout éducative, devant s'adresser aux Normaliens, comme aux scolaires de tous ages… Les organisateurs parvinrent finalement au stade du véritable concert, dont le programme comportait, d'une part, un côté instructif, par la présentation effective d'instruments dans le contexte de la littérature pour instrument seul, groupés par la suite dans les formations de musique de chambre, et, d'autre part, ce côté divertissant et agréable propre à tout concert.
Cette astucieuse " leçon de musique " débutait par un exposé clair et simple qui replaçait la séance dans son cadre, et donnait un aperçu du contenu du programme… Au cours de ce même exposé, les organisateurs furent chaudement félicités et remerciés. Puis nous entrions dans le vif du sujet avec un trio de Haydn pour violon, alto et violoncelle. Venait, ensuite, la série des " instruments seuls " ; le violoncelle dans une suite-partita de J.S Bach ; la flûte dans des pièces de Jade et dans une fontaine acrobatique écrite dans le style des morceaux de concours ; d'Alto, dans le premier mouvement d'une sonate dont l'instrumentaliste était l'auteur ; le hautbois, dans un Concerto de Haendel, et le violon dans Tzigane de Maurice Ravel.
La deuxième partie vit ces instruments s'associer, se grouper, pour mieux dialoguer. Les auditeurs purent ainsi apprécier deux trios de Beethoven, l'un pour flûte basson et piano, l'autre pour clarinette, violoncelle et piano ; le quintette à vente de J. Castella, créé hier soir, pour la plus grande joie du compositeur qui était dans la salle ; le 1er mouvement du Quatuor de E.P. Stekel et les " Pièces brèves pour quintette à vent " de Jacques Ibert. On fit donc la revue des divers " instruments de musique " et on eut aussi le plaisir d'entendre des œuvres de musique de chambre peu connues.
Les animateurs de cette soirée étaient tous professeurs à l'Ecole Nationale de Musique, donc de brillants artistes et interprètes. Ils sont d'ailleurs bien connus à Grenoble pour les précieux enseignements qu'ils prodiguent, et pour leur talent qui, partout, est toujours fort remarqué. La violoncelliste Nicole Orset, les violonistes Flora Elphège et Maurice Brunet, l'artiste Mario Davèze, l'ensemble de vents : Jean-Pierre Eustache (flûte), Jean Monchanin (hautbois), Max Coste (clarinette), Pierre Ravaille (cor), Gérard Dartigolle (Basson), enfin Mme Eustache-Dinand, remarquable pianiste et accompagnatrice.
C'était là une très heureuse initiative que d'associer l'Ecole Normale et le Conservatoire dans des buts de coopération éducative. Puisse-t-elle se renouveler et que les organisateurs en soient remerciés !

L. GARDE


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Les grenoblois ont appréciés le 4ème concerto brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach interprété hier dans les studios d'Alpes Grenoble, par l'Orchestre du Conservatoire. Voici les musiciens pendant l'émission. Au piano le maître Eric-Paul Stekel, directeur du Conservatoire, qui assura la basse continue. Jean-Pierre Eustache à la flûte et Flora Elphège, violon.




Mercredi 23 octobre 1957, Eric-Paul Stekel dirige l'exécution de " Pavane " de Gabriel Fauré.

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